Ce glossaire répertorie une liste de définitions autour de l’écosystème de la science ouverte et des infrastructures numériques : publications, données, calcul intensif, etc.
Accès en ligne gratuit à du contenu scientifique évalué par les pairs, et ce, avec un nombre limité de restrictions découlant du droit d’auteur et des licences. Il y a différentes modalités d’accès à une publication en accès ouvert (archive(s) ouverte(s) ou site internet de la revue). L’accès ouvert s’oppose à l’accès par abonnement.
Accord couplant les dépenses APC et abonnements. Initialement ces accords ont été promus comme un moyen de contrôle puis de conversion des dépenses d’abonnements vers des dépenses dédiées à l’accès ouvert payant. Il n’en reste pas moins qu’à ce jour, la grande majorité des accords dits « transformants » ne garantissent pas encore la fin du modèle à abonnement, ni ne prémunissent de la hausse des prix des APC.
Paiement effectué par un auteur ou son institution pour financer la publication d'un document scientifique dont la consultation est ensuite gratuite pour le lecteur, dès la publication. Les frais de publication (en anglais Article processing charges) en accès ouvert appliqués à la recherche universitaire sont généralement coûteux, ce qui limite la publication en accès ouvert pour les institutions, les universitaires et les étudiants moins fortunés. Le système d'accès ouvert basé sur les APC (système auteur-payeur) fait partie, parmi d'autres controverses, du débat éthique global plus vaste sur l'accès ouvert. Un des problèmes est que si un éditeur réalise des bénéfices en acceptant des articles, il est incité à accepter tout ce qui lui est soumis, au lieu de sélectionner et d'éventuellement rejeter des articles en fonction de leur qualité.
L’archivage, qu’il concerne des supports électroniques ou papier, est une démarche qui vise à définir et mettre en œuvre des méthodes et des outils pour gérer et conserver des documents et des données. Le but est de rendre ceux-ci disponibles et accessibles pour répondre aux besoins métiers et scientifiques ainsi qu’aux obligations légales et sauvegarder les documents et données ayant un intérêt patrimonial. L’archivage détermine également les responsabilités de différents acteurs.
Source : Lina Sbeih, Fanny Dedet, Patrick Moreau, Esther Dzale. L'archivage des données de la recherche à l'Inra. Élément de réflexion, démarche et perspectives. Cahier des Techniques de l'INRA, 2020. hal-02861909
L’archivage pérenne garantit la conservation et l’accessibilité à long terme, des données c’est-à-dire sur une période de temps suffisamment longue pour qu’elles puissent être impactées par des changements technologiques majeurs. Il suppose un certain nombre d’actions : sauvegardes multiples dont au moins une dans un centre distant, vérification régulière de l’intégrité des copies, transferts sur de nouveaux supports de stockage, maintien et évolution des logiciels de lecture et d’exploitation, etc.
Cet archivage a un coût humain et matériel qui ne se justifie que pour des données uniques impossibles à reproduire ou qui doivent être conservées pour des raisons légales, historiques ou patrimoniales.
Les data centres (en anglais Data center) sont des infrastructures matérielles (béton, alimentation électrique, climatisation, connexions réseaux, gardiennage, etc.) destinées à héberger systèmes d’information, moyens de calcul et infrastructures de stockage de données. Les data centres peuvent fournir un « hébergement sec » (les moyens sont opérés à distance par leurs propriétaires) ou un certain nombre de services assurés par son personnel (gestes de proximité, exploitation, accès à des espaces de stockage ou des logiciels, etc).
Un entrepôt de données (en anglais Data Repository) est un service en ligne permettant le dépôt, la curation, la description, la conservation, le référencement, la recherche et la diffusion de jeux de données de recherche. Il peut être générique (plateforme Recherche Data Gouv) ou thématique (spécifique à une discipline ou un groupe de disciplines).
Revue électronique en accès ouvert, alimentée par les articles déposés dans les archives ouvertes et non publiés par ailleurs.
Un mésocentre est un ensemble de ressources humaines, matérielles et logicielles qui fournit à la communauté scientifique d’une même région un environnement scientifique et technique propice au calcul et au traitement de données.
Une plateforme de stockage est une infrastructure proposant un stockage des données, avec des fonctionnalités de gestion des accès et éventuellement de sauvegarde intégrée.
Revue diffusée en accès ouvert intégral (full open access) et sans APC, c’est-à-dire gratuite pour les lecteurs et les auteurs. Le modèle économique repose sur des subventions académiques, il est porté par les acteurs à but non lucratif.
Revue sous abonnement, mais dans laquelle un auteur a la possibilité de publier ses travaux en accès ouvert, moyennant le paiement de frais de publication supplémentaires (APC).
Le stockage (en anglais Data Storage) est une opération qui consiste à déposer les données sur un support numérique qui peut être un ordinateur personnel, un disque partagé, une bande magnétique, un espace de stockage dans un data centre ou tout organe de dépôt, pour permettre leur exploitation à court terme.
Ce stockage est généralement destiné à l’usage personnel du chercheur et, éventuellement, de son équipe et de ses collaborateurs et ne s’accompagne pas nécessairement d’une mise à disposition ou du référencement des données, du ressort d’un entrepôt.
Engagement collectif consistant à continuer de payer ses abonnements, alors que les revues d’un éditeur sont passées en accès ouvert. La revue qui adopte le modèle S2O passe alors en full open access Diamant (elle ne propose pas d’APC à ses auteurs), et des licences Creative Commons sont posées sur les publications. Ce système ne peut fonctionner qu’à une condition : atteindre un niveau minimal d’abonnements, au risque que la revue rebascule en accès fermé. Le succès de S2O se mesure donc sur le long-terme, en fonction des réabonnements des bibliothèques, année après année.
Modalité d’accès à la littérature scientifique, moyennant le paiement d’un abonnement (généralement payé par l’institution).